DUERP et qualité de vie au travail : un levier sous-exploité

Le Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels (DUERP) est une obligation légale pour toutes les entreprises en France. Il est souvent perçu comme une contrainte administrative plutôt que comme un véritable outil de gestion des conditions de travail. Son utilisation se limite bien souvent à une évaluation ponctuelle des risques physiques avec peu d’implication des salariés. Et le tout, sans lien direct avec les démarches de Qualité de Vie au Travail (QVT).
Pourtant, le DUERP pourrait jouer un rôle clé dans l’amélioration du bien-être des salariés ! Bien exploité, il peut devenir un outil stratégique pour améliorer la QVT et la prévention des risques psychosociaux (RPS).
Dans cet article, découvrez comment le DUERP peut être transformé en un levier efficace pour améliorer les conditions de travail au sein de votre entreprise.
Le DUERP : un outil de conformité ou un moteur de bien-être ?
Selon une étude de la DARES publiée en 2019, moins de la moitié des établissements en France disposaient d’un DUERP à jour. Ce pourcentage variait en fonction de la perception des risques par l’employeur :
- 37 % des établissements sans exposition identifiée aux risques avaient un DUERP à jour.
- 51 % des établissements reconnaissant un ou plusieurs risques psychosociaux disposaient d’un DUERP à jour.
- 63 % des établissements identifiant des risques physiques avaient un DUERP à jour.
- 65 % des établissements confrontés à la fois à des risques physiques et psychosociaux possédaient un DUERP à jour.
Pourtant, le Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels est une obligation légale pour toutes les entreprises françaises dès l’embauche du premier salarié. Il a pour objectif d’identifier, d’évaluer et de prévenir les risques professionnels afin d’améliorer la santé et la sécurité au travail.
Pourquoi le DUERP est-il sous-exploité en matière de QVT ?
Malgré son importance, il est encore perçu comme un document technique figé, rempli pour répondre aux exigences légales. De ce fait, il est rapidement mis de côté jusqu’à la prochaine mise à jour obligatoire.
Plusieurs facteurs expliquent ce constat :
- Un manque de sensibilisation : La majorité des organisations considèrent encore le DUERP comme un document légale destiné aux contrôles de l’Inspection du travail ou de la médecine du travail. Elles l’associent avant tout à la prévention des risques physiques (chutes, TMS, accidents, etc.), mais négligent les risques psychosociaux.
- Une approche descendante : Le DUERP est souvent établi par les services RH ou HSE sans réelle implication des salariés. Or, ce sont eux qui sont les plus à même d’identifier les sources de mal-être et les mauvaises méthodes de travail. Résultat : il ne reflète pas toujours la réalité du terrain.
- Une mise à jour trop statique : Dans la plupart des entreprises, le DUERP est mis à jour une fois par an, sans suivi régulier des évolutions des conditions de travail. Il ne permet donc pas d’agir en temps réel sur les problématiques de QVT.
Comment transformer le DUERP en un outil clé pour améliorer la QVT ?
Pour que le DUERP améliore le bien-être au travail, il doit faire partie d’une démarche de prévention globale et impliquer les salariés.
Intégrer les risques psychosociaux dans l’évaluation des risques
Le DUERP ne doit pas se limiter aux risques physiques. Il est essentiel d’y inclure des facteurs de stress, de charge de travail excessive, de conflits internes ou encore de risques liés au télétravail.

Pour cela, voici quelques actions concrètes que vous pouvez mettre en place :
- Ajouter des indicateurs spécifiques aux risques psychosociaux : le niveau de satisfaction des employés, la fréquence des arrêts de travail pour troubles anxieux, les plaintes liées aux conditions de travail, etc.
- Mener des enquêtes et entretiens internes réguliers pour mieux identifier les facteurs de mal-être. Cela vous permettra d’adapter les mesures de prévention en conséquence.
Impliquer les salariés dans la mise à jour du DUERP
Un DUERP efficace repose sur une contribution active des salariés. Ils sont les premiers concernés par les risques et le bien-être au travail.
Quelques idées d’actions concrètes :
- Organiser des ateliers où les salariés pourront partager leurs ressentis et proposer des axes d’amélioration.
- Mettre en place des outils digitaux permettant aux employés de signaler en temps réel des situations à risque, physiques ou psychosociales.
Cette démarche favorise une culture de la prévention partagée. Chaque acteur de l’entreprise contribue à améliorer les conditions de travail et la sécurité des travailleurs.
Relier le DUERP aux plans d’action de la QVT
L’évaluation des risques professionnels doit être suivie de mesures concrètes pour améliorer le bien-être des salariés. Pourtant, dans de nombreuses entreprises, les constats établis dans le DUERP ne débouchent pas toujours sur des mesures effectives. Il est donc crucial de lier le DUERP aux plans d’action de la politique QVT.
Quelques idées de solutions adaptées à mettre en place :
- Développer un plan de prévention spécifique aux risques psychosociaux.
- Proposer des formations sur la gestion du stress et la prévention des burn-out en cas de surcharge de travail.
- Mettre en place des espaces de travail adaptés (zones de repos par exemple). Les actions peuvent aussi inclure des améliorations des conditions de télétravail, la promotion de pratiques favorisant l’équilibre entre vie personnelle et professionnelle.
Digitalisation du DUERP : un levier pour améliorer la QVT
La gestion du DUERP peut être fastidieuse, notamment lorsqu’il s’agit d’assurer un suivi en continu des conditions de travail. C’est là qu’un logiciel HSE comme Alfatéa peut faire la différence.
Pourquoi utiliser un logiciel HSE comme Alfatéa pour gérer le DUERP et améliorer la QVT ?

Alfatéa offre plusieurs avantages pour améliorer la prévention des risques, la qualité de vie et la santé au travail :
- Mise à jour simplifiée du DUERP avec une gestion dynamique et collaborative des risques.
- Suivi en temps réel des conditions de travail grâce à des remontées terrain des salariés.
- Planification et suivi des actions correctives liés aux risques psychosociaux et aux conditions de travail.
- Tableaux de bord et reporting pour analyser l’évolution des risques et anticiper les besoins d’amélioration.
Grâce à une solution comme Alfatéa, les entreprises peuvent intégrer pleinement la QVT dans leur gestion des risques professionnels. Elles font ainsi du DUERP un outil vivant et stratégique au service du bien-être des salariés.
Vers une nouvelle approche du DUERP, au service du bien-être au travail
Le DUERP ne doit pas être qu’un document obligatoire : il peut devenir un véritable outil de pilotage du bien-être au travail.
En y intégrant les risques psychosociaux et en impliquant les salariés, les entreprises améliorent le DUERP. En utilisant des solutions logicielles comme Alaféta, elles en font un outil de qualité de vie au travail efficace ! Cet outil digital permet d’aller encore plus loin en facilitant la gestion et l’exploitation des données issues du DUERP.
L’amélioration des conditions de travail ne doit pas être une simple ambition, mais une réalité mesurable et intégrée au quotidien des entreprises !